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La tripanosomiase humaine africaine

   Cette maladie maladie est également appelée maladie du sommeil et se trouve principalement en Afrique Subsaharienne. Le vecteur de la trypanosomiase humaine africaine est la mouche tsé-tsé. Le parasite est un protozoaire appartenant au genre Trypanosoma. Il est transmis à l’homme par la piqûre de la mouche, qui s’est elle-même infectée à partir d’êtres humains ou d’animaux porteurs de parasites pathogènes.

 

  1. Après la picure douloureuse, une forte fièvre accompagnée de maux de tête et de douleurs articulaires.

  2. La phase neurologique survient lorsque le parasite injecté franchit la barrière hémato-encéphalique et infecte le système nerveux central.

 

 

         La trypanosomiase humaine africaine se présente sous deux formes, dues à deux parasites différents:

  • Le Trypanosoma brucei gambiense se retrouve dans 24 pays d'Afrique de l’Ouest et d'Afrique centrale. Cette forme représente actuellement plus de 98% des cas notifiés de maladie du sommeil et provoque une infection chronique. Une personne peut être infectée pendant des mois voire des années sans présenter de signes ou de symptômes importants de la maladie. Quand les symptômes surviennent, la maladie est souvent déjà à un stade avancé et le système nerveux central est atteint. 

  • Le Trypanosoma brucei rhodesiense se retrouve dans 13 pays d'Afrique orientale et d'Afrique australe. Aujourd’hui, cette forme représente moins de 2% des cas notifiés et provoque une infection aiguë. Les premiers signes et symptômes s’observent au bout de quelques mois ou quelques semaines après l’infection. La maladie évolue rapidement et envahit le système nerveux central. La maladie n’est présente sous ses deux formes qu’en Ouganda.

 

   Le type de traitement est fonction du stade de la maladie, les médicaments utilisés au cours de la première phase étant moins toxiques et plus faciles à administrer. Plus le diagnostic est précoce, plus les perspectives de guérison sont bonnes.

Le succès du traitement au cours de la seconde phase dépend de l’utilisation d’un médicament capable de franchir la barrière hémato-encéphalique pour atteindre le parasite. De tels produits sont toxiques et plus délicats à administrer. Quatre d’entre eux sont homologués pour le traitement de la maladie. Ces médicaments sont donnés à l’OMS par les fabricants et sont distribués gratuitement aux pays où la maladie est endémique.

 

Traitement de la première phase:

  • Pentamidine: découverte en 1940, la pentamidine est utilisée pour le traitement de la première phase de la trypanosomiase à T. b. gambiense. Malgré quelques effets indésirables non négligeables, ce produit est généralement bien toléré par les patients.

  • Suramine: découverte en 1920, la suramine est utilisée pour le traitement de la première phase de la trypanosomiase à T. b. rhodesiense. Elle provoque certains effets indésirables, au niveau des voies urinaires, ainsi que des allergies.

 

Traitement de la deuxième phase:

  • Mélarsoprol: découvert en 1949, le mélarsoprol est utilisé contre les deux formes de l’infection. Il s’agit d’un dérivé de l’arsenic qui a de nombreux effets indésirables. Le plus grave est l’encéphalopathie réactive (syndrome encéphalopathique) qui est potentiellement mortelle (dans 3 à 10% des cas). On observe une résistance accrue à ce médicament dans plusieurs foyers, notamment en Afrique centrale. 

  • Éflornithine: cette molécule, moins toxique que le mélarsoprol, a été homologuée en 1990, mais elle n’est efficace que contre la trypanosomiase à T. b. gambiense. Son schéma d’administration est strict et difficile à appliquer.

  • Un traitement associé de nifurtimox et d’éflornithine a récemment été introduit (2009). Son administration est plus simple que l’éflornithine en monothérapie, mais malheureusement il n’est pas efficace contre la trypanosomiase à T. b. rhodesiense. Le nifurtimox est homologué pour le traitement de la trypanosomiase américaine mais non pour la trypanosomiase humaine africaine. Néanmoins, après l’obtention par des essais cliniques de données relatives à l’innocuité et à l’efficacité, son utilisation en association avec l’éflornithine a été acceptée et figure désormais sur la liste OMS des médicaments essentiels, et il est fourni gratuitement à cette fin par l’OMS.

 

   Si aucun traitement est administré, la maladie entraîne la mort.

Mouche tsé-tsé

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