
Comment le sommeil agit-il sur le corps et l'esprit ?
Elisa PONS, Eleona PIAZZA, Keyla PLICHON
Lycée Albert Calmette, 1èreS1
TPE 2015-2016
L'hypersomnie
Tout comme pour l'insomnie, l'hypersomnie présente deux types différents : l'hypersomnie idiopathique et l'hypersomnie récurrente. Cette dernière présente les mêmes symptômes que l'hypersomnie idiopathique mais les épisodes sont variables et très courts.
L'hypersomnie idiopathique est caractérisé par une somnolence pendant la journée. Les personnes atteintes dorment plus de 10H avec de courtes siestes incontrôlables de moins de 8 minutes. De plus, ces personne présentent des difficultés au réveil, accompagné de confusions, de comportements automatiques, de désorientation spatio-temporelle et une lenteur de réflexion et de parole.
Il y a deux formes d’hypersomnies idiopathiques :
-L'hypersomnie idiopathique avec allongement du temps de sommeil (plus de 10 h/jour) et les symptômes .
-L'hypersomnie idiopathique sans allongement du temps de sommeil (moins de 10 h/jour). Le sommeil de nuit est de quantité normale, mais avec une somnolence diurne excessive.
Les personnes hypersomniaque ont du mal à rentrer en sommeil paradoxal, soit l'état de rêve. C'est pour cette raison que les hypersomniaques dorment beaucoup et avec des somnolences.
Cette maladie extrêmement rare touche seulement 3% de la population et apparaît en général chez les personnes de moins de trente ans. Cette maladie est due au mauvais fonctionnement du système d'éveil et peut être d'origine génétique (30% de cas).
La maladie a un retentissement social, professionnel et vital très important. Les personnes atteintes peuvent s'endormir dans n'importe quelle circonstance : avec un ami, au travail et même au volant d'une voiture. Ce qui peut être très dangereux.
Nous connaissons peu de cause de cette maladie. Néanmoins, nous supposons qu'elle est due à un mauvais fonctionnement du système d'éveil. Dans 20 % à 30 % des cas, la maladie a des antécédant familial.
Le diagnostique de l'hypersomnie doit être réalisé par un spécialiste et consiste à réaliser un électroencéphalogramme de 24H. Le traitement consiste a prendre des psychostimulants comme du modafinil ou de la méthylphénidate, puis viennent les amphétamines. Actifs sur la somnolence diurne, ces stimulants ont peu d’effets sur l’inertie du réveil. La mélatonine pourrait également avoir un effet bénéfique sur les symptômes chez certains patients.
Malheureusement même avec un traitement, 80% des cas environ, la maladie persiste toute la vie. Il pourrait exister dans environ 20% des cas une guérison spontanée après plusieurs années de maladie.
Puis, les hypersomnies récurrentes qui est rare. La personne atteinte dors énormément, il a une très grande somnolence pendant la journée. Contrairement à l’hypersomnie idiopathique, la maladie dure une très courte période, de quelques jours à quelque semaines. Cette maladie affecte principalement les garçons. La cause n'est pas encore réellement trouvée mais l'hypothèse la plus probable est celle d’un dysfonctionnement hypothalamique d’origine auto-immune survenant pendant la période de maturation cérébrale. Le syndrome de Kleine-Levin est le syndrome le plus classique dans l’hypersomnie récurrente. Il est caractérisé par des excès de sommeil, alimentaire et sexuelle, ainsi que des troubles psychologiques. Il existe une variante de cette maladie, sans trouble alimentaire ou sexuelle. Chez les filles, on retrouve l'hypersomnie en période menstruelle. Dans des rares cas d'hypersomnie récurrente d’origine psychiatrique, les personnes bipolaires ou deépressifs majeures sont touchés. En fonction de la répétition et de la sévérité des épisodes, un traitement préventif peut être proposé, reposant sur la carbamazépine, le valproate de sodium ou le lithium. Dans le cas d’hypersomnie périodique menstruelle, un traitement préventif oestroprogestatif normodosé sera le plus souvent proposé. Le traitement des accès de sommeil par le modafinil est le plus souvent inefficace.
Enfin, l'hypersomnie liée à des toxiques - médicaments. De nombreuses personnes ont une somnolence diurne excessive à cause des médicaments, comme les hypnotiques, les anxiolytiques, certains antidépresseurs et neuroleptiques, les antihistaminiques H1 et enfin les antiépileptiques et les antiparkinsoniens. En effet, ces médicaments possèdent des pictogrammes qu'il ne sont pas respecté.
L'alcool est également cause des somnolences. L’alcool présente des effets sédatifs alternant avec des effets stimulants en fonction du type d’individu et du taux d’alcoolémie. La consommation excessive d’alcool entraîne ,de plus, un mauvais sommeil de nuit.
La recherche de l’imputabilité de l’alcool dans la cause d’une hypersomnie devra être systématique et une substitution devra alors être proposée au patient.
Heureusement, le diagnostic est facile après l’interrogatoire du patient.

